"Ô Ma Vie" décroche des étoiles pour les mettre dans les yeux des enfants malades
La maladie est, quoi que l’on dise, une chose cruelle. Mais quand elle touche un enfant cela devient incompréhension, injustice. On est d’ailleurs très étonné car c’est souvent l’enfant qui semble le plus fort face aux adultes, qui bien souvent ne comprennent pas pourquoi la vie peut-être si dure avec un être qui a encore besoin de rêver. Avec la maladie, l’enfant entre prématurément dans le monde des adultes et doit se confronter plutôt que prévu à sa finitude. Cependant, même dans l’épreuve, ils ont encore la capacité à s’émerveiller, à rêver, et c’est tout l’objet de l’association Ô Ma Vie qui, depuis 10 ans, a réalisé plus de 400 rêves d’enfants malades.
Ô Ma Vie, est le fruit de personnes qui ont été touchées de près ou de loin par ce cas de figure et qui ont eu le désir de s’associer pour donner un peu de rêve. Le concept est simple. Soit par le biais du corps médical, soit par le biais du site Internet, il est possible de contacter l’association et de permettre à l’enfant, à ses parents, de remplir une fiche. Il mentionne dessus trois rêves. L’association se mettra alors en quatre pour réaliser le premier choix, le second ou le troisième si vraiment cela n’est pas possible de réaliser le premier. Pour Jean-François Richard, vice-président de cette association, il n’y a pas de rêve qui soit inatteignable, juste parfois certains plus compliqués que d’autres. Une fois la sélection réalisée, l’ensemble des bénévoles de cette association se met en marche pour pouvoir permettre à l’enfant de vivre le plus rapidement possible ce rêve.
Un rêve à un coût moyen de 1000 € et l’association en réalise entre 40 et 50 par an ce qui signifie qu’elle doit trouver de quoi financer son action. Avec le temps, de nombreuses associations se mettent au service de Ô Ma Vie, comme récemment l’opération vendéenne la Meule Bleue, mais aussi des clubs services tels que le Kiwanis, ou le Lions Club. L’association organise aussi régulièrement différentes actions telles que des soirées festives, des lotos, qui aident au financement des rêves des enfants malades.
Le dernier rêve réalisé et celui d’Hugo, le 23 mars 2016, qui s’est rendu à la caserne de Vertou, rencontrer les pompiers. Voici le compte rendu qui ait été fait par les bénévoles de l’association Ô Ma Vie :
« C’est avec un énorme sourire que Hugo est arrivé à la caserne de Vertou. Je suis content de te voir s’est il exclamé devant chaque pompier qu’il a croisé ce jour-là.
Cédric, le pompier qui a pris Hugo sous son aile lui a prêté sa tenue de feu avec le casque bien sûr ! Il lui a fait faire des tours de tous les camions dans la caserne, sirène hurlante évidemment. Sa maman et même papi et mamie ont roulé avec lui.
Comme il faisait grand soleil, Cédric lui a aussi appris à manipuler la lance à incendie. Il a ensuite roulé les tuyaux et rechargé la réserve d’eau.
Après toutes ces aventures matinales, la faim s’est fait sentir et les pompiers nous ont accueillis à leur table.
Pendant le repas, Hugo ne pensait qu’à une chose : descendre à la perche de feu. Cédric et Maxime ont alors équipé Hugo pour l’aider à descendre la perche en sécurité. Là encore sourires et bisous ont plu !
Puis comme à Vertou le camion à la grande échelle était en réparation, Cédric nous a emmené chez ses copains pompiers de Rezé et là Hugo a découvert mieux que la grande échelle : le camion au grand bras avec la nacelle (BEA). Sur les genoux de Teddy, le pompier conducteur de cet énorme camion, Hugo a pu déplier le grand bras et le regarder monter. Impressionnant !!!
Et puis il y a eu Simon et son chien Elios, qui font partie de la brigade cynophile. On a joué à cache-cache et Elios nous a retrouvés à tous les coups, comme il le fait avec les victimes ! Il est trop fort!.
Bien fatigués nous sommes revenus à la caserne de Vertou où les pompiers ont offert à Hugo un camion de pompiers Playmobil et une vraie tenue de pompiers. Quelle journée ! Hugo est reparti avec des souvenirs plein la tête et une invitation à la caserne pour la Sainte-Barbe. Merci à tous les pompiers que nous avons croisés ce jour. Merci pour vos sourires, votre accueil, votre gentillesse et tout simplement merci pour le temps que vous avez accordé à Hugo qui n’est pas près de l’oublier ! »
Retrouvez l’interview de Jean-François Richard, vice-président de Ô Ma Vie, dans SUN est que le début.