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Yelli Yelli, la folk kabyle, chaleureuse et intimiste


Rencontre avec Yelli Yelli, mercredi 23 mars au Joker’s Pub à Angers, à l’occasion de son concert dans le cadre du festival Les Femmes s’en Mêlent.

Le festival Les Femmes s’en Mêlent est un rendez-vous musical célébrant la scène féminine indépendante, dans plusieurs villes  de France, du 22 mars au 2 avril. Chaque année, la programmation met à l’honneur des artistes innovantes, téméraires et singulières.

C’est à l’approche de son concert que nous avons pu rencontrer Yelli Yelli, qui nous a présenté son nouvel opus. Sous ce joli nom se cache l’artiste Emilie Hanak, qui avait déjà mené de nombreux projets en tant que Milkymee : deux albums, la bande originale du film « Domaine » de Patric Chiha en 2010 ou encore une résidence artistique au Japon à la Villa Kujoyama. Voilà un an qu’elle a délaissé Milkymee pour devenir Yelli Yelli. Une mue qui s’est faite suite à la rencontre avec le compositeur Piers Facini. Un premier EP éponyme est sorti l’an dernier, sur lequel apparaissait déjà l’hypnotisant et entêtant titre « Yemma ».

 

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Depuis, l’album « Terre de mon poème » est sorti début mars 2016 sur le label Beating Drum. L’étroite collaboration entre Yelli Yelli et Piers Facini a donné naissance à un univers blues, folk tout en douceur et subtilité. Les influences kabyles sont savamment distillées par touches musicales et à travers l’usage de la langue. Parce que ce nouveau projet, c’est un retour aux sources pour Emilie Hanak, une célébration de ses origines kabyles qu’elle tient de sa mère.

« Je ne m’étais jamais tournée vers la langue de ma maman ce qui est un peu étrange quand on y pense. Et c’était important pour moi d’être curieuse de cette langue, d’essayer de la maitriser tant bien que mal ».

Cet hommage, il était important de l’exprimer dans sa langue maternelle. C’est donc une nouveauté essentielle de ce projet, l’artiste ne chante plus seulement en anglais, mais aussi en kabyle et en français.

« Ca fait partie du propos de l’album : qu’est-ce qu’on fait avec des racines ou des origines qu’on connait mal ? Comment on peut transformer, botter en touche et faire quelque chose d’intéressant ? Comment parler de ces questionnements et comment briser une forme de tabou…c’est tout ça que j’ai essayé de dire à travers l’utilisation nouvelle de cette langue ».

Ce choix de la langue donne une toute nouvelle couleur à la voix d’Emilie Hanak, plus intense, mélancolique. « Terre de mon poème », c’est un retour aux sources d’un pays que Yelli Yelli n’a pas vu, l’Algérie, mais qu’elle connaît par sa mère, ses grands-parents et bien sûr par sa musique et ses grands artistes kabyles (Matoub Lounès, Aït Menguellet, DjurDjura…). On retiendra d’ailleurs dans cet album la très belle reprise du chanteur Djamel Allam « Mared Youghal », qui raconte l’attente d’une mère dont le fils est parti en terre d’immigration…

Sur scène, Yelli Yelli, au chant et à la guitare, est accompagnée de Caroline Geryl (batterie, flûte et chœurs). Une tournée est prévue jusqu’à la fin de l’année en France et à l’étranger. Toute son actualité et ses dates à venir sont à suivre ici.

 

Interview de Yelli Yelli enregistrée au Joker’s Pub à retrouver ci-dessous

Musique : « They Grin », « Mared Youghal ».

Album: “Terre de mon poème”, label « Beating Drum/Tsunami-Addiction, 2016.

 

 

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