Image non disponible

L’Autorité de sûreté nucléaire fait le point sur les événements de cette année


L’Autorité de sûreté nucléaire fête ses 10 ans, dans le cadre de son point annuel, elle évoque les  enjeux de cette année, et notamment dans la radioprotection. Elle se félicite également des évolutions constatées lors des visites de sécurité.

L’ASN a pour objectif de protéger les travailleurs, le public et l’environnement dans tous les secteurs touchés par le nucléaire. Plus en détails, il existe 7 services de radiothérapie, 10 de médecine nucléaire, 350 établissements de recherche, et environ 2 500 appareils de radio diagnostic dans la Région.

Cette année, l’ASN se dit plutôt satisfaite, même si elle relève des événements de niveau 1 dans la société Ionisos, à Sablé sur Sarthe et à Pouzauges, qui s’occupe de la stérilisation des produits médicaux par rayonnement ionisant. Des problèmes également dans la radioprotection. Notamment en radiologie interventionnelle, où les chirurgiens ne se protègent pas assez souvent et ne tiennent pas toujours compte des dangers.

Les niveaux, une procédure de sanction

Le pouvoir de l’autorité de sûreté nucléaire est celui de la communication, selon la directrice DREAL des Pays de la Loire : « La puissance est souvent dans l’écho médiatique potentiel ». Les entreprises pointées du doigt devront souffrir d’une mauvaise réputation auprès de la population. Pour mieux transmettre les informations, elle classe les événements recensés par niveaux. Le niveau un est le plus bas. Il n’a pas valeur de risque, mais plus de mise en garde, et de sanction. Les niveaux vont ensuite jusqu’à sept.

Pour Ionisos, par exemple, il ne s’agit pas véritablement d’une mise en danger des travailleurs. La société réutilisait un matériau ayant des fuites, contaminant les outils.  Pour la première fois de son histoire, l’Autorité a donc réalisé un réexamen en 2016. Le principe d’un suivi constant était jusqu’alors l’apanage des centrales nucléaires.

Dans la radioprotection, miser sur la formation

Même si l’ASN note une amélioration dans la formation des professionnels de santé, il est encore nécessaire selon elle de poursuivre le travail. Certains médecins ne portent pas leur bague d’osimétrie, qui vérifie les faisceaux auxquels ils sont exposés. De même, la protection de leurs yeux par des lunettes plombées n’est pas encore devenu un mécanisme. A ce sujet, une directive nationale est en passe de voir le jour. La formation des médecins se tourne donc lentement vers la protection face au nucléaire, en élaborant un plan où les travailleurs hospitaliers peuvent se retrouver, et reconnaître leur emploi.

De même, l’agence voudrait installer des seuils d’alerte et des procédures dans les centres, ainsi qu’optimiser les traitements hypofractionnés. Ces soins se définissent par des rayons, envoyés à un endroit précis pour tuer les zones cancéreuses. Pour le chef de la division Nantaise Pierre Siegfried, « il s’agit d’optimiser pour réduire au plus bas possible les impacts des rayons ionnisants, qui peuvent, à forte dose, se traduire par des brûlures, ou des maladies« .

Dans les Pays de la Loire, seuls neuf événements attirent l’intérêt des autorités nucléaires. Sept restent à être traités, en Vendée, Maine-et-Loire et Loire-Atlantique. Cela peut concerner des routes, des chemins, ou encore des habitations. 

Retrouvez ci-dessous l’interview du directeur de la division de Nantes, du 28 juin 2016

Retour aux podcasts Télécharger 0
Aucun commentaire

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *