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Kaps, les Kolocations solidaires à petits prix.


A l’heure où les jeunes cherchent un logement, la question du tarif se pose. Pour répondre aux personnes en mal d’engagement et d’argent, l’Association de la Fondation étudiante pour la Ville propose des colocations solidaires de 75 à 85 mètres carrés, comprises entre 140 et 200 euros.

L’Afev est née à Nantes en 1998. La petite sœur de la structure nationale se construit sur les mêmes bases, à l’échelle nantaise. Son but affiché est l’entraide. Elle intervient sur différents programmes comme un soutien scolaire pour les enfants des quartiers défavorisés et l’ouverture à ces mêmes enfants des études longues et des découvertes culturelles. L’association met aussi en place la Kaps, une colocation solidaire visant à utiliser l’énergie des uns en échange des logements à loyers modérés des autres.

En plaçant des kapseurs dans des lieux défavorisés comme Ranzay, Bottière, Malakoff, Bellevue et Clos-Toreau, l’organisation crée un lien entre des personnes qui ne se seraient peut-être jamais ouvertes les unes aux autres. En devenant de simples voisins, les kapseurs obtiennent un statut qui leur permet de mener à bien leurs projets aussi bien culturels, qu’éducatifs ou écologiques. L’idée est de répondre aux besoins et envies de la population locale bénévolement.

Promouvoir le bénévolat solidaire

Le partage en étendard, la Kaps réinvestit l’espace public avec des vélos-cafés, où les voisins se réunissent pour boire un café gratuit et discuter. La culture est aussi au rendez-vous avec des spectacles de marionnettes pour rétablir le dialogue entre les seniors et les enfants. Enfin, pour remettre la périphérie en perspective et rendre ses résidents fiers d’y vivre, des colocataires ont repris l’idée des livres interactifs de Raymond Queneau, mais sur pellicule. Au lieu de créer un roman dont le lecteur est le héros, c’est un film qu’ils ont réalisé, sous la plume des habitants de Ranzay.

Agir contre les inégalités fait également partie des prérogatives de l’Afev qui crée également des liens entre la population étudiante et la ville. Ce qui permet à l’organisme de former à une citoyenneté par l’action. Pour ce faire, l’association mise sur le volontariat, la motivation de chacun et la promotion du bénévolat. Une activité qui ne bénéficie pas encore d’une reconnaissance spécifique de la part de l’Université de Nantes. Un manque auquel l’organisation veut palier, en mettant en avant le terrain d’observation pour les sciences humaines et sociales que représentent les quartiers défavorisés. Un milieu qui peut être utile aux études longues selon la coordinatrice Kaps Clémence Bienvenu : « ça peut servir pour un stage ou un Mémoire ».

Les inscriptions sont ouvertes jusque septembre. La Kaps recherche des personnes entre 16 et 30 ans, motivées, sociables et ayant envie de s’engager jusqu’à août 2017.

Retrouvez ci-dessous l’interview du 17 juin 2016 de Clémence Bienvenu

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