La sortie en kiosque du nouveau Charlie Hebdo ce mercredi 25 février nous fait fatalement remonter au mercredi 7 janvier et aux jours qui ont suivi, alors que toute la France s’est arrêtée pour suivre en mondovision la traque des terroristes. Un traitement médiatique exceptionnel dans son ampleur, que l’on avait déjà vu en mars 2012 à l’occasion de l’affaire Merah et la tuerie de Toulouse. Traitement qui pose aujourd’hui plusieurs questions. Entre information et sensationnalisme, plusieurs organes de presse se seraient ainsi affranchis des règles les plus élémentaires dans leur quête du scoop comme la vérification et le recoupement des infos données en direct à la télévision, en radio et sur internet. En tout, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a constaté 36 manquements et adressé une série de mises en garde et en demeure à plusieurs rédactions, y compris publiques, comme France Télévision et radio France. Des sanctions assimilées à de la censure par l’ensemble des chaînes et stations incriminées à tel point que France 24 et RFI ont déjà annoncé leur intention de déposer un recours contre le CSA… Qu’en est-il ? L’association Les Citoyens de l’information a fait son analyse, résumée sur Sun par son président, le Nantais Philippe Guihéneuf.
A noter que plusieurs conférences et débats vont être organisés à Nantes avec le concours du club de la presse. Mardi 3 mars salle Bretagne et le 10 mars à Cosmopolis. La discussion portera sur la mise en scène des quartiers dans les médias. Enfin, le 12 mars, il sera justement question, à la lumière des attentats de Paris, de la liberté d’expression (à Sciences Com).