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Le Brexit : un effet sur le court terme pour les vins de Loire-Atlantique


La sortie de l’Europe, votée par le Royaume-Unis le 23 juin 2016 avec 51,9% des voix, a provoqué un certain gèle des exportations du vin de Loire-Atlantique. Néanmoins, le commerce avec le département fleurira de nouveau prochainement.

Les vignobles représentent 10% des exploitations agricoles de Loire-Atlantique et en moyenne 80 000 d’euros de valeur ajoutée. Soit 511 exploitations professionnelles viticoles et 5 100 emplois directs, selon l’Observatoire économique Vins de Loire.

La boisson de Dionysos apporte un rayonnement international puisqu’en 2009, les vins nantais d’appellation étaient distribués dans 86 pays différents. Environ dix bouteilles sont exportées par minutes, 25% d’entre-elles vont enl’Angleterre, qui représente le plus gros importateur de Muscadet, selon le chargé de communication du Syndicat des vignerons indépendants nantais François Robin : « ça représente aujourd’hui 20 000 hectolitres qui sont vendus au Royaume-Unis et on regagne des parts de marchés ».

Durant l’époque moderne, l’appellation « Muscadet » remplace les termes de « plants de Bourgogne ». Lequel était déjà grandement exporté vers l’Angleterre au début du XVIIIe siècle.

Le Brexit et la chute du livre sterling

Le référendum a mis un coup de massue à la monnaie anglo-saxonne. Les bourses européennes se sont affolées et les exportations ont chuté. Selon une étude du Cabinet Euler Hermes, une perte de 40% est à prévoir sur le vin français envoyé en Angleterre. Soit une perte de 200 millions d’euros. Avec le déséquilibre monétaire, la bouteille a augmenté de 9 à 12 livres en une nuit. Par prudence, les acheteurs restreignent leur consommation et les cargaisons sont bloquées.

Le marché britannique s’alimente sur des vins étrangers majoritairement. Ce qui signifie que cette chute aura un impact sur l’ensemble des exportateurs qui eux, ne vendent pas forcément qu’en Angleterre. La majorité du Muscadet est consommé en France et le vin n’a pas beaucoup de concurrents, comme le précise François Robin : « Et de toutes façons le Muscadet n’a pas beaucoup de concurrents sur ce marché. Il y aura toujours besoin de Muscadet et il y aura toujours des opérations commerciales entre les vignerons de Loire-Atlantique et l’ensemble des circuits de distribution du Royaume-Unis ».

Enfin, avec l’exportation à la voile, une nouvelle valeur ajoutée voit le jour. Un transport écologique, qui réutilise les vieux gréements pour montrer que le vin peut aussi parcourir les mers, comme au XVIIIe siècle, lorsque l’appellation de Muscadet est apparue et alors que le commerce France-Angleterre était déjà bien installé.

Retrouvez ci-dessous l’interview du 30 juin 2016. François Robin, le chargé de communication du Syndicat des vignerons indépendants nantais, explique en quoi « le commerce l’emporte toujours ».

 

 

 

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