Le mildiou, champignon bien connu des vignobles est un véritable fléau. S’attaquant aux feuilles et aux grappes, le parasite peut détruire la totalité de la récolte d’une parcelle s’il n’est pas traité rapidement. Pour la viticulture biologique, seules les solutions à base de cuivre permettent de lutter contre, comme la bouillie bordelaise, mais son seuil réglementé par les instances européennes à 6kg par hectare et par an va être réduit à 4kg courant 2017/2018.
Pour pallier à ce problème la chambre régionale d’agriculture a mis en place depuis 2014 un projet appelé « Mildiou Plante » pour aider les vignerons de la région. L’expérimentation, réalisée sur deux vignobles du Maine-et-Loire, deux de Loire-Atlantique et sur le Lycée agricole de Briacé, consiste à traiter le parasite par les plantes. Il s’agit de la phytothérapie.
Premiers essais concluants
Les dizaines de plantes répertoriées seront utilisées sous forme de tisane ou de décoction afin de réduire l’utilisation du cuivre et même de l’arrêter complètement à certaines périodes de l’année.
Après des premiers essais concluants, d’autres sont programmés pour confirmer les résultats en introduisant de nouvelles plantes, mais certaines ne sont pas encore réglementées à l’échelle européenne pour des raisons commerciales.
Anne Duval-Chaboussou, chargée de mission en viticulture biologique à la chambre d’agriculture des Pays de la Loire, nous explique comment fonctionne ces nouvelles expérimentations naturelles.